Carte du Portugal

Carte du Portugal

mardi 20 décembre 2011

La maison des pointes

La maison des pointes (En Portugais la Casa dos Bicos ) ou Maison de Brás de Albuquerque est un édifice emblématique de Lisbonne , elle est situé dans le bas du quartier d'Alfama  . Cette maison d'habitation a été construite en 1523 pour et par Brás de Albuquerque ( Alhanbra 1501 - Lisbonne 1581 ) , fils naturel du deuxième gouverneur et Vice-Roi des Indes portugaises Afonso de Albuquerque ( légitimé en 1506 par son père avant son départ pour les Indes ) .

La Casa dos bicos

Sa façade est recouverte de pierres de taille en forme de pointe de diamant. Ses pointes (bicos) sont un exemple unique de l'architecture civile d'habitation de la ville de Lisbonne du XVIe siècle. La singularité de cette maison est qu'elle est un pastiche de deux styles architecturaux. La façade et ses pointes rappelle l'influence tardive mais majeure de la Renaissance italienne. D'ailleurs, le propriétaire de cette maison l'a faite ériger après son voyage en Italie. Elle s'inspire largement du Palazzo dei Diamanti à Ferrare ou du Palazzo de Bevilacqua à Bologne ( il existe  deux autres bâtiments de ce style le Palacio del Infantado à Guadalajara  et la Casa de Los Picos à Ségovie en Espagne ) .
En revanche la répartition irrégulière des ouvertures en forme d'ogive de style gothique tardif (style manuélin) et toutes les dimensions, confère à cette maison un certain charme médiéval renforcé par la disposition asymétrique des arcs des fenêtres des étages supérieurs.

Façade de la Casa dos bicos

Detail de la façade.
Selon les plans d'origine, la maison possédait deux façades et deux étages, la plus belle ornée de deux portes de style manuélin orientée côté rue s'est écroulée lors du tremblement de 1755. Les deux étages supérieurs ont été détruits également, ils ont été reconstruits seulement en 1982 à l'occasion de l'exposition du Conseil de l'Europe sur le Portugal et les Grandes Découvertes..
L'édifice propriété de la famille Albuquerque a été utilisé pour de nombreuses activité au cours des siècles dont la plus remarquable a été celle du commerce de la morue. En 1960, elle a été acquise par la mairie de Lisbonne. Elle y abrite aujourd'hui un centre culturel et dans le futur la bibliothèque de la fondation José Saramago .

La Casa dos bicos

jeudi 10 novembre 2011

Palácio de São Bento ( Palais de l'Assemblée Nationale )

Palacio São Bento

Le Palais de S. Bento est à l’origine le premier monastère bénédictin édifié à Lisbonne. Sa construction remonte à 1598. Des altérations significatives à la place originale ont été effectuées postérieurement en raison de la nécessité d’un espace plus grand pour abriter une communauté religieuse en croissance et pour des motifs de salubrité ainsi que dû au désir d’une plus grande proximité du noyau urbain et de ses fidèles.
C’est en 1615 que l’Ordre choisit la place définitive pour l’installation de la confrérie des moines en habits noirs: une ferme achetée à Antão Martines où se trouvait la Casa da Saúde (Maison de Santé) qui accueillait les victimes de la peste de 1569.
Le nouveau monastère de S. Bento da Saúde y est donc construit d’après un projet initial de Baltasar Álvares, puis poursuivit, après sa mort, par le frère Pedro Quaresma et le frère João Turriano, donnant ainsi satisfaction aux besoins des nouvelles pratiques du culte religieux, résultat de la reforme bénédictine et du Concile de Trente.
L’édifice, plus complexe, autosuffisant et plus grand que le premier en termes structurels et d’espace, était basé sur un plan carré comprenant quatre cloîtres, une église avec des chapelles latérales, entourée par deux tours, dortoirs, boutique de barbier, cuisine, réfectoire, caves, pressoir, four et officines.

Gardes devant le Palacio São Bento

L’aménagement à peine terminé, le couvent est quelque peu endommagé par le tremblement de terre de 1755. Ce n’est toutefois qu’avec la Révolution libérale de 1820 et la suppression des ordres religieux au Portugal en 1834 , que les moines ont été expulsés du monastère et que le Parlement portugais a été installé dans le bâtiment, alors appelé Palácio das Cortes ou Parlamento .

L’architecte Possidónio da Silva est alors chargé d’adapter l’espace religieux aux besoins du nouveau propos laïque politique. La Salle du Chapitre est dorénavant destinée à la Chambre des Pairs et la Chambre des Députés est construite de souche.
Ce n’est qu’en 1867 que l’architecte français Jean-François Colson élabore le projet du définitif aménagement de la première salle de séance, la rendant plus fonctionnelle et digne de sa nouvelle utilisation.
Avec l’incendie de 1895, la reconstruction devient urgente. Un concours est ouvert à cet l’effet d’où sort gagnant le projet de Ventura Terra, lequel caractérisé par une esthétique néoclassique, finira par remodeler non seulement la salle mais presque tout l’édifice, lui conférant une dimension monumentale considérée comme adéquate au siège de cet organe parlementaire.
A partir des années 20, l’architecte Adolfo Marques da Silva est chargé de la direction des travaux. Il introduit quelques modifications au projet initial non seulement en ce qui concerne les détails définitifs des façades mais également les détails définitifs des intérieurs et essentiellement au niveau de tout le programme décoratif.

Palacio São Bento

D'autres architectes sont chargés de l'aménagement de l'aire environnante du Palais, tel que Cristino da Silva et des petites oeuvres à l'intérieur de la responsabilité d'António Lino.
Pendant les 50 longues années, durant lesquelles les travaux se sont déroulés, ont été créés l’anti-chambre des Députés, la Salle des Pas Perdus, l’Escalier d’Honneur, la Bibliothèque Parlementaire et le Salon d’Honneur. Les derniers travaux, ont été projetés et exécutés dans les années 40 au XXe siècle selon une nouvelle conception esthétique et utilitaire, caractéristique de l’Etat Nouveau.
Au pied du grand escalier extérieur se trouve les statues de deux lions oeuvre du sculpteur Raul Xavier , et sur les deux arcs centraux quatre statues féminines assisses et vêtues de toges , sculptées en marbre blanc , représentant de la gauche vers la droite , La Prudence (sculpteur Raul Xavier), La Justice (sculpteur Costa Motta, neveu), La Force (sculpteur Maximiano Alves) et La Tempérance, (sculpteur Barata Feyo) . Le palais a été classé comme monument national en 2002 .

Statue de La Prudence ( Palacio São Bento )

mardi 18 octobre 2011

Jardin Bordallo Pinheiro

Deuxième partie de mon article sur le Musée de la Ville un jardin dans un jardin : 


Jardin Bordallo Pinheiro

A l´occasion des 100 ans du musée, l´idée de donner vie à cet espace ouvert aux " Lisboètes " et aux touristes vient de la journaliste et femme d´affaires Catarina Portas. Celle-ci dit s´être inspirée de ce qui avait été fait au début du 20ème siècle dans le jardin " da Estrela " et pour mettre sur pied ce projet elle s´est associée à l´artiste Joana Vasconcelos et la céramiste Elsa Rebelo de la fabrique de faïence Artístique Bordallo Pinheiro. Cette dernière est responsable de la récupération des moules originaux des pièces en céramique créées par l´artiste Rafael Bordallo Pinheiro au 19ème siècle pour la décoration du pavillon du Portugal de l´exposition universelle de Paris (1889). Des langoustes avaient alors été suspendues au plafond du pavillon et des escargots éparpillés dans les coins.
Ce projet est venu redynamiser l´activité de la fabrique de faïence Bordallo Pinheiro alors qu´elle se trouvait au bord de la faillite, elle fête cette année ses 125 ans en invitant des artistes contemporains à réaliser des pièces.

Jardin Bordallo Pinheiro

Jardin Bordallo Pinheiro

Jardin Bordallo Pinheiro

Dans ce jardin réhabilité, un projet artistique conçu par l´artiste designer Joana Vasconcelos donne vie à des animaux en céramique qui surprennent au détour des chemins d´un labyrinthe. Elle explique que ce projet a pour objectif d'"introduire une dimension ludique et d´exposition dans les parcours pédestres déjà existant du jardin tout en tirant partie de sa logique de semi labyrinthe à la géométrie faite de courbes… ". Joana Vasconcelos est une peintre portugaise d'art contemporain. Elle est née à Paris en 1971 et vit et travaille à Oeiras au Portugal ( en 2012, Joana Vasconcelos sera l'invité du Château de Versailles pour l'exposition d'art contemporain .
Désormais, des animaux géants créés par Rafael Bordallo Pinheiro peuplent ce jardin et nous trouvons là un grand nombre d´œuvres décoratives de cet artiste qui appartiennent à la thématique naturaliste. Deux fontaines abritent grenouilles, langoustes, crabes, chevaux marins, poissons… et surgissent au détour des chemins : bourdons, serpents, escargots, tortues, chats, hirondelles, chiens, singes grimpants aux arbres.


La cigogne et le renard


Chat noir


Fontaine aux grenouilles


Serpent


Lézard


Fontaine animaux marins

Grenouille


Jardin Bordallo Pinheiro


samedi 8 octobre 2011

Le Musée de la Ville et son jardin

Dans la zone de Campo Grande et près de la Cité Universitaire se trouve le Musée de la Ville ( Museu da Cidade ) , qui montre l'évolution de Lisbonne depuis la préhistoire , en passant par les romains , les wisigoths et les arabes , et comprend une bonne collection de gravures , de tableaux et de documents historiques . Le musée expose une grande maquette de l'aspect que présentait la ville avant le tremblement de terre de 1755 et offre la possibilité d'admirer des azulejos montrant des scènes de Lisbonne à travers l'histoire . Le musée est installé dans le Palacio  Pimenta , un élégant édifice construit au XVIII ème siècle par João V pour y loger sa maitresse . La mère Paula , une religieuse du proche couvent São Dinis à Odivelas .

Musée de la Ville

Le jardin :

Une fois qu'on a franchi le porche ainsi que la cour du musée , on se retrouve projeté dans un havre de paix et de verdure , ou au milieu d'une immense pelouse  ainsi que d'allées ombragées par d'immenses arbres , se promènent en toute liberté des paons . On trouve également un magnifique bassin dans lequel nagent de petites tortues et poissons rouges , et bien évidemment quelques statues comme celle de Eça de Quieroz ( je vous parlerai d'une autre partie un peu spécial de ce jardin dans un prochain article ) .

Paon dans le jardin du Musée de la Ville 


Paon albinos dans le jardin du Musée de la ville

Bassin dans le jardin du Musée de la Ville 

Paon faisant la roue dans le jardin du Musée de la Ville 
Le même vu de derrière

Statue de Eça de Quieroz

Eça de Queirós



José Maria de Eça de Queirós ou Queiroz (25 novembre 1845 – 16 août 1900) est un auteur naturaliste et diplomate portugais. 
Né à Póvoa de Varzim au Portugal en 1845 d'un père magistrat et d'une mère issue de l'aristocratie du nord du pays, José Maria de Eça de Queirós est baptisé à Vila do Conde. Il vit jusqu'en 1855 à Verdemilho, dans une zone rurale, avec ses grands-parents. C'est cette même année qu'il entre au collège de Lapa à Porto jusqu'à son entrée à l'université. En 1861, il commence sa première année de Droit à l'université de Coimbra c'est là qu'il connaîtra Teófilo Braga entre autres intellectuels. Il fondera avec eux lors d'une série de "Conférences du Casino" une nouvelle génération d'écrivains, poètes, chercheurs, historiens, beaucoup plus tournée vers la réalité et la critique sociale.
En 1866, il s'installe à Lisbonne et il commence à se faire connaître dans la Gazette du Portugal où il publie plusieurs textes romanesques. Il part à Évora pour exercer le métier d'avocat en 1867, où il fonde une reveue d'opposition, Distrito de Évora. Il retourne cependant rapidement à Lisbonne où il collabore pour la Gazette du Portugal. Entre-temps, il fait un voyage en Egypte et il publie à son retour plusieurs articles sur le sujet du Canal de Suez dans le journal brésilien Diário de Notícias, auquel il collabore entre 1880 et 1897. Il est nommé consul à La Havane, aux Antilles espagnoles en 1872 d'alors. En 1873, il fait un voyage dans le cadre d'une mission diplomatique en Amérique : il s'arrête au Canada, aux États-Unis et en Amérique Centrale. O Crime do Padre Amaro est publié dans une revue en 1875.
En 1878, il retourne en Europe où il est nommé consul à Bristol et Newcastle en Angleterre. En 1885, il se rend en France pour rendre visite à Émile Zola et l'année suivante, il est nommé consul à Paris. La même année le roman Les Maia est publié. Il manifeste contre la condamnation de Dreyfus en 1899. Il meurt suite à une maladie le 16 août 1900 à Neuilly.
Queirós a beaucoup voyagé, de Lisbonne à Cuba, de Newcastle à Bristol, pour finalement finir ses jours à Paris. Eça de Queiros est enterré au cimetière Alto de S. João à Lisbonne .
( source et image wikipedia pour Eça de Queiroz )

lundi 26 septembre 2011

La Ginjinha

Panneau publicitaire du Ginjinha

La Ginjinha ou simplement Ginja, est une liqueur faite en infusant des baies ginja, (des griottes) dans de l'eau de vie  et en ajoutant du sucre avec d'autres ingrédients. La Ginjinha est servi avec ou sans cerises à préciser quand vous commandez , elle est servie dans de minuscules petits bars dans le centre de Lisbonne, de quelques mètres carrés seulement, où l'on ne sert que cette boisson  . Il s'agit de la liqueur préférée de nombreux Portugais et d'une boisson typique de Lisbonne, Alcobaça et Obidos. D'autres régions produisent la ginja avec une appellation d'origine contrôlée , par exemple la Ginja Serra da Estrela.

Ginjinha dans la quartier du Rossio

Le Ginjinha sur la place Sao Domingos

Le Ginjinha de la Praça de São Domingos à Lisbonne a été le premier établissement de cette ville à commercialiser la boisson et lui a donné son nom . Un frère galicien de l'Eglise de Santo Antonio, Francisco Espinheira, a fait l'expérience de laisser les baies de ginja dans de l'eau de vie (du brandy portugais), a ajouter le sucre, l'eau et la cannelle. Le succès fut immédiat et Ginginha est devenu la boisson typique de Lisbonne. Dans les années 2000, l'entreprise était entre les mains de la cinquième génération. Actuellement, "le Ginjinha" est un exportateur sur le marché des États-Unis. La production de Ginjinha atteint plus de 150 mille litres par an . Dans de nombreux endroits du Portugal, en particulier dans les régions de Lisbonne et Oeste, il y a plusieurs producteurs de cette liqueur traditionnelle. À Obidos, la Ginjinha est communément servi dans une tasse de chocolat comestible de petite taille.

Le Ginjinha sur la place Sao Domingos

Le Ginjinha sur la place Sao Domingos

samedi 17 septembre 2011

Place des Restaurateurs ( Praça dos Restauradores )

Place des restaurateurs

Cette place se situe juste au Nord de celle du Rossio et doit son nom à la restauration de l'indépendance qui mit fin le 1er décembre 1640 à soixante ans de domination espagnole .
Le Monument aux Restaurateurs , un obélisque de 30 mètres de hauteur qui domine le centre de la place , a été érigé en l'honneur de la révolution . La conception de l'oeuvre fut d'António Tomás da Fonseca et la construction , qui s'acheva en 1886 , fut confiée à Sérgio Augusto de Barros . Les figures de bronze sur le piédestal représentent la Victoire ( avec une palme et une couronne ) et la Liberté . Le monument a été financé par une souscription publique , qui a été ouverte au Portugal et au Brésil , et géré par un comité sous la présidence du marquis Sa da Bandeira .
 L'élégant hôtel Avenida Palace , situé à l'extrême Sud-ouest de la place , fut construit selon le style néoclassique par José Luis Monteiro , auteur également de la conception de la gare du Rossio.

Monument aux restaurateurs ( la Victoire )

Monument aux Restaurateurs ( la Liberté )

Sur le côté Ouest , le Palacio Foz , construit par Francesco Savario Fabri entre 1755 et 1777 pour le Marquis de Castelo-Melhor , abrite actuellement l'Office du Tourisme de Lisbonne . L'édifice , qui fut totalement reconstruit au XIX ème siècle , fut acquis par le Marquis de Foz , dont il porte le nom .

Palacio Foz

Du côté Est , dans l'ancien cinéma Condes , qui date des années cinquante , se trouve le Hard Rock Café de Lisbonne , qui attire des centaines de touristes nostalgiques .

Hard Rock Café

On trouve également un magnifique bâtiment art-déco connu sous le nom d'Eden Teatro , dessiné par l'architecte Cassiano Branco .

Eden Teatro

jeudi 8 septembre 2011

Avenue de la Liberté

Cette grande avenue d'environ 1500 mètres de long et 90 mètres de large constitue la colonne vertébrale de la ville . A la suite du tremblement de terre de 1755 , le Marquês de Pombal fit construire un Passeio Publico dans ce qui actuellement constitue la zone inférieure de l'Avenue de la Liberté ( Avenida da Libertade en portugais ) , un passage auquel en principe ne pouvaient accéder que les membres de la haute société et qui en 1821 , lorsque les libéraux prirent le pouvoir , s'ouvrit à tous les citoyens .

Avenue de la Liberté 

L'avenue , qui fut construite entre 1879 et 1882 , consiste en une large voie centrale et deux chaussées latérales séparées par des zones pavées . Il s'agit d'un lieu agréable pour s'y promener parmi des fontaines , des terrasses et des cafétérias et à l'ombre de nombreux arbres ; palmiers , ormes , sycomores et acacias , entre autres espèces .Des deux côtés , les édifices du XIX ème siècle et les constructions récentes abritent des hôtels , des agences de voyages , des compagnies aériennes ainsi que de nombreuses boutiques de luxe .

Fontaine dans l'Avenue de la Liberté 

Fontaine dans l'Avenue de la Liberté

Au milieu de l'avenue se dresse le monument aux Héros de la Première Guerre Mondiale , oeuvre du sculpteur Maximiano Alves et de l'architecte Rebelo Andrade . Avec la légende : Au service de la patrie et effort de la loi , qui rend hommage aux 50 000 soldats portugais qui luttèrent pendant la Grande Guerre .

Monument aux Héros de la Première Guerre Mondiale

Statue de Simón Bolívar

Simón Bolívar :

Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios, plus connu sous le nom de Simón Bolívar, surnommé le Libertador, né le 24 juillet 1783 à Caracas au Venezuela, et mort le 17 décembre 1830 à Santa Marta en Colombie, est un général et homme politique sud-américain. Anti-impérialiste et nationaliste, il est une figure emblématique, avec l'Argentin José de San Martín de l'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique du Sud dès 1813. Il participa de manière décisive à l'indépendance des actuels Bolivie, Colombie, Équateur, Panamá, Pérou et Venezuela. Bolivar participa également à la création de la Grande-Colombie, dont il souhaitait qu'elle devînt une grande confédération politique et militaire regroupant l'ensemble de l'Amérique latine, et dont il fut le premier Président.
Le titre honorifique de Libertador lui fut d'abord accordé par le Cabildo de Mérida, au Venezuela, puis ratifié à Caracas (1813), et reste aujourd'hui encore associé à son nom. Bolívar rencontra tant d'obstacles pour mener à bien ses projets qu'il en arriva à s'appeler lui-même « l'homme des difficultés », dans une lettre adressée au général Francisco de Paula Santander en 1825.
Figure majeure de l'histoire universelle, Bolívar est aujourd'hui une icône politique et militaire dans de nombreux pays d'Amérique latine et dans le monde, qui ont donné son nom à un très grand nombre de places, de rues ou de parcs. Son nom est aussi celui d’un État du Venezuela, d’un département de la Colombie et surtout d’un pays, la Bolivie. On retrouve des statues à son effigie dans la plupart des grandes villes d'Amérique hispanophone, mais aussi à New York, Lisbonne, Paris, Londres, Bruxelles, Le Caire, Tōkyō, Québec, Ottawa. ( source Wikipédia )

lundi 5 septembre 2011

Place du Marquis de Pombal

Place du Marquis de Pombal

La place du Marquis de Pombal ( en portugais : Praça Marquês de Pombal ) est située entre le parc Eduardo VII et l'Avenue de la Liberté , cette grande place circulaire que les lisbonnais appellent également Rotunda , constitue le centre névralgique ou convergent les grandes avenues . Au centre se dresse le monument au Marquis de Pombal , réalisé par le sculpteur Francisco Santos et les architectes Adaes Bermudes et Antonio do Couto entre 1917 et 1934 .

Statue du Marquis de Pombal

La statue de bronze du reconstructeur de Lisbonne se trouve au sommet d'une colonne , la main posée sur un lion (symbole de puissance ) et le regard en direction de la Baixa , sa grande création . A la base du monument se trouve un groupe de figures allégoriques qui rappellent les réformes politiques , éducatives et agricoles réalisées par cet homme d'état qui gouverna le Portugal entre 1750 et 1777 . D'autres  figures représentent l'Université de Coimbra , ou Pombal fonda une nouvelle Faculté des Sciences .
Les carreaux du sol autour de la Rotunda sont ornés d'une mosaïque ou figurent les armoiries de Lisbonne , reprises dans de nombreuses autres rues de la ville .

Statue du Marquis de Pombal 

Sebastião José de Carvalho e Melo :


Portrait du Marquis de Pombal

Sebastião José de Carvalho e Melo, comte d'Oeiras, marquis de Pombal (13 mai 1699-8 mai 1782) était un homme politique portugais.
Sa personnalité et des circonstances exceptionnelles vont faire de ce simple secrétaire d'État l'un des hommes politiques les plus importants dans l'histoire du Portugal.Issue de la petite noblesse provinciale, Pombal naît à Lisbonne le 13 mai 1699.
Il étudie dans sa jeunesse à São João da Pesqueira, ou plus tard il créera une zone viticole productrice de vin de Porto.
Après des études à l'Université de Coïmbra, il servit dans l'armée puis épouse la fille du comte d'Arcos, ce qui lui ouvrit bien des portes. Il n'arriva donc que tard sur la scène politique, nommé ambassadeur à Londres en 1738, puis à Vienne en 1745. Il fait partie de la franc-maçonnerie portugaise.
Ayant de grands projets pour son pays, il tente de négocier une paix européenne mais échoue. Le roi Jean V n'appréciait pas beaucoup Pombal et le rappela à Lisbonne, mais après la mort du roi, en 1750, c'est son fils qui devient roi sous le nom de Joseph Ier.
Ce dernier, à la différence de son père, appréciait le marquis et le nommera secrétaire d'état en 1755 puis comte d'Oeiras en 1759 et marquis de Pombal en 1770.
Le 1er novembre 1755 un tremblement de terre de magnitude 8.75 ravage Lisbonne provoquant incendies, raz-de-marée, scènes de paniques. On comptera 15 000 morts et 85% des habitations détruites, dont le palais royal, avec la bibliothèque et ses archives, des églises...
Pombal prend immédiatement les choses en main alors que la famille royale fuit Lisbonne. Tout est fait pour ramener l'ordre, assainir la ville, conserver les habitants sur place, faire taire les mauvais prophètes.

Surtout, on lui doit la reconstruction de la ville basse (a Baixa) telle que nous la connaissons encore aujourd'hui. Il fait appel à des architectes portugais avec qui il va chercher à appliquer les principes des Lumières: souci de simplicité, de cohérence et de fonctionnalité animent ce projet. Les activités sont regroupées par quartier.¨Pour se protéger des incendies, on privilégie l'azulejo qui connaît son grand essor.
Cet évènement lui permet, enfin, dans le domaine politique de se défaire de tous ses opposants (la noblesse et les jésuites) et d'exercer un pouvoir absolu. Pendant vingt ans il sera l'homme fort du pays, le roi Joseph Ier ayant une personnalité réservée. Il va redresser le pays économiquement et politiquement et lui faire rattraper son retard.
Dans le domaine diplomatique et économique, il poursuit l'alliance britannique, organise la colonisation du Brésil, et contribue à l'histoire de la culture du cacao par la création de la Companhia Geral do Grao Para e Maranhao, stimule le développement des manufactures et crée de nombreux monopoles dont la compagnie pour la culture des vignes du haut-Douro qui règlemente la production de Porto.
Il lutte également avec acharnement contre les Jésuites, semblant oublier que le Portugal est profondément ancré dans le catholicisme. Il va faire expulser la Compagnie de Jésus du Portugal le 19 janvier 1759 . Il va supprimer la vieille distinction entre anciens et nouveaux chrétiens en vigueur depuis plus de deux siècles. Il interdit l'esclavage en 1761. Il soumet l'Inquisition à l'autorité royale.
Il est aussi à l'origine d'une importante réforme de l'enseignement qui va permettre au pays de se doter des cadres et des administrateurs dignes d'un État moderne. Le but est là aussi de centraliser le pouvoir au détriment de la noblesse. Il développe l'université de Coïmbra. Il met en place un système de police moderne.
Ainsi les rancœurs à son égard s'accumulent, et lorsqu'en 1776 Joseph Ier quitte le pouvoir, sa fille Marie Ire met le vieux marquis à l'écart. Accusé de tous les maux, Pombal est jugé et démissionne. Il vit dès lors retiré et meurt en 1782.

( pour l'article sur le Marquis de Pombal source et image de Wikipédia )

mardi 23 août 2011

Le parc Eduardo VII


Parc Eduardo VII

Le Parc Eduardo VII ( initialement appelé Freedom Park ) est l'un des lieux les plus emblématiques de la ville de Lisbonne. C'est le plus grand parc de la ville , il s'étend sur 25 hectares de la Place Marquis de Pombal jusqu'au monument commémorant le 25 avril . Il fut renommé parc Eduardo VII en mémoire de la visite du Roi d’Angleterre à Lisbonne en 1903 pour confirmé l'alliance anglo-portugaise .
Sa forme actuelle est la conséquence de plusieurs remodelages effectués en 1915 . D'une configuration presque rectangulaire , il offre une grande variété d'espèces arborescentes , des fontaines , des sculptures , des haies et des roseraies . Il abrite des sentiers avec des dessins en mosaïque , flanqués de haies de buis taillées , qui montent depuis la Praça Marquês Pombal jusqu'au sommet . On peut de cet endroit jouir d'une magnifique perspective sur la Baixa  et le Tage , encadrés par le Castelo de São Jorge et le Bairro Alto .

Parc Eduardo VII

A l'extrême Nord-Ouest , en 1930 , fut créée une serre tropicale remplie de plantes exotiques africaines et américaines avec des ruisseaux et des cascades . La serre se compose de deux parties autour d'un lac artificiel ou sont recréées différentes conditions climatiques . Ainsi , dans l'Estufa Fria les palmiers poussent à travers un petit toit de bambou , et les sentiers serpentent entre les bois de fougères et les arbustes bananiers .
Quand à elle , l' Estufa Quente ou chaude , est un jardin vitré renfermant une copieuse végétation , avec des étangs de nénuphars , des cactus et des volières d'oiseaux tropicaux . L'Estufa Fria est le lieu de célébration  de concerts rock aussi bien que de musique classique , tout comme quelques foires d'antiquaires .

Étang de nénuphars

L'édifice principal du parc est le Pavillon Carlos Lopes, construit en 1932 et recouvert d'azulejos modernes , oeuvre de l'artiste Jorge Collaço . Le pavillon sportif porte le nom du vainqueur du marathon olympique de 1984 et constitue le théâtre des évènements sportifs , bien qu'il accueille également des concerts et des conférences .

Pavillon Carlos Lopes